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Et pourtant c'est un pays frère ?
Déchirés et ballottés par la guerre, des milliers de petits exilés syriens ont troqué leurs cahiers d'écoliers contre des machines à coudre. Une génération perdue et une main-d'oeuvre bon marché que les usines Gaziantep, près de la frontière syrienne, exploitent sans scrupule.
Les doigts frêles de Mohammad caressent délicatement l'ourlet de la robe, ils en dessinent les plis avant de la poser, dans un grand soupir, au fond d'un carton. Douze heures par jour et sept jours sur sept, le petit Syrien de 9 ans en empile par dizaines dans cet atelier de confection de Gaziantep où l'on coud à la chaîne. La tâche est répétitive, mais simple pour l'enfant ouvrier, un des milliers de petits réfugiés travaillant au noir en Turquie pour un salaire de misère. «L'école?, répète-t-il, étonné par la question. Euh, oui, j'y suis allé quand j'habitais à al-Bab (nord de la Syrie). Puis, il y a eu la guerre à cause d'Assad. Ensuite, il y a eu des hommes en noir qui ont voulu qu'on apprenne le Coran par cœur.
http://www.lefigaro.fr/international/2016/06/07/01003-20160607ARTFIG00251-la-generation-sacrifiee-des-petites-mains-syriennes-de-turquie.php
Tags : petit, gaziantep, milliers, jour, syriens, enfants
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