Les trafiquants de drogue n’hésitent plus à payer des sans-papiers pour protéger leur trafic et faire fuir les forces de l’ordre.
C’est un stratagème à peine croyable. Le 28 novembre dernier, à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis, une patrouille de police a été ciblée par des tirs de mortiers d’artifice dans la cité Arago. Comme l’indique
CNews ce vendredi 2 décembre, les agents sont parvenus à interpeller un clandestin qui a affirmé être âgé de 16 ans.
Relâché quelques heures après son arrestation, l’adolescent en situation irrégulière sur le territoire français a récidivé dès le lendemain. Au total sur deux jours, quatre agents ont été blessés. Une stratégie qui serait en train de se développer de plus en plus dans les points de deal, avec la volonté des trafiquants de drogue d’utiliser des clandestins pour attaquer la police et la faire fuir. Ainsi, les dealers peuvent vendre leur marchandise en détournant l’attention des forces de l’ordre.
Quotidien à haut risque
Pour une journée, les sans-papiers seraient payés jusqu’à 200 euros pour s’en prendre aux fonctionnaires de police. Une belle somme que les migrants ne souhaitent pas laisser passer, et pour laquelle ils sont prêts à tout. Prêts à tout, c’est justement ce qui effraie le secrétaire national unité SGP Police Jean-Christophe Couvy, qui assure auprès de CNews que les agents risquent leur vie « dès (qu’ils) rentrent sur un point de deal ». « Avant, lorsqu’on arrivait quelque part, c’était un peu une ‘envolée de moineaux’ », a-t-il raconté. Avant de poursuivre : « Maintenant, les choses ont changé et on sent que cela va finir en corps-à-corps ». Face à ces nouveaux plans d’actions redoutables menés par les trafiquants, Jean-Christophe Couvy s’est aussi dit inquiet pour la santé mentale des policiers. « C’est difficile de tenir le coup, car tous les jours, on va à la guerre », a-t-il déploré.
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