Aujourd'hui, certaines des stars les plus bancables d'Hollywood sont des acteurs afro-américains, tels que Will Smith, Denzel Washington ou "la voix" Morgan Freeman, dont le talent aurait probablement été nié dans le Hollywood classique. Hattie McDaniel a été la première actrice afro-américaine à remporter un Oscar compétitif. Mais malheureusement pour elle et nombre de ses contemporains, les meilleurs rôles disponibles étaient ceux qui représentaient des serviteurs ou des esclaves noirs.

Néanmoins, l'idée que les Afro-Américains se sont vu refuser des rôles en tant que personnages puissants de complexité et d'intellect pendant cette période a parfois été remise en question. Considérez cet échantillon de performances de 1929 aux années 1960 par un échantillon talentueux d'acteurs afro-américains, dont beaucoup sont malheureusement oubliés.
(listverse)

Juano Hernández ...

La carrière d'acteur prolifique de Juano Hernández (1896-1970), originaire d'Afrique-Latino et de Porto Rico, a commencé à l'ère du silence et a duré jusqu'en 1970, date à laquelle il a été choisi avec un autre acteur noir révolutionnaire, Sidney Poitier, dans They Call Me Mr. Tibbs ! Hernández a joué dans de nombreux rôles de soutien dans des films de premier plan, tels que le sergent Rutledge (1960), dépeignant un cavalier soldat buffle. Une décennie plus tôt, il incarnait la «figure paternelle» d'un trompettiste en herbe joué par Kirk Douglas dans Young Man with a Horn (1950). Sans aucun doute, la représentation d'un homme noir encadrant un garçon blanc était un moment de rupture pour un film hollywoodien classique.

Mais encore plus surprenante était la performance de Hernández dans le rôle de Lucas Beauchamp, un pauvre fermier du Mississippi injustement accusé du meurtre d'un homme blanc, dans Intruder in the Dust (1949) de Clarence Brown basé sur le roman de William Faulkner. Dans une scène de flashback cruciale, Hernandez entre fièrement dans un magasin général et refuse sans crainte d'être intimidé par un homme blanc qui tente de le provoquer. L'historien du cinéma Donald Bogle a écrit que "la performance et la présence extraordinaire" de Hernández dans le film se classent toujours "au-dessus de celles de presque tous les autres acteurs noirs à apparaître dans un film américain".