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Regardez cette gentille dictature qu'ils nous organisent ...
Une main par ici, un pied par là…
Par Jean-Luc Porquet
Ça n’a guère d’importance, au fond. Juste un gamin de 21 ans, « très idéaliste », dit son avocat, qui s’est fait arracher la main droite. Il n’avait qu’à pas être idéaliste. Il n’avait qu’à pas s’inviter sur la ZAD. Il n’avait qu’à pas fuir bêtement devant les gendarmes puis s’arrêter pour ramasser une grenade avec l’idée, « simple mais bête » dit son avocat, « que ce sera une munition que n’auront pas les forces de l’ordre ». La préfecture, elle, affirme qu’il voulait la relancer sur les gendarmes. Au fond, il l’aurait bien cherché… Il a fallu l’amputer.
Tous les zadistes savent qu’il ne faut jamais ramasser une grenade au sol. Mais pas lui. Maxime Peugeot est étudiant à Sciences-Po Lille, où il a travaillé sur « la radicalité en ville ». C’était la première fois qu’il venait à Notre-Dame-des-Landes. La GLI-F4, il ne la connait pas. Il ne sait pas que, selon l’IGPN, cette grenade à triple effet, sonore, lacrymogène et de souffle, peut mutiler ou blesser mortellement, et provoquer les lésions irréversibles de l’ouïe. Ni qu’elle contient 25 grammes de TNT. « On peut voir partout les cratères noirs qu’elle a creusés dans la terre du bocage », écrivent les habitants de la ZAD. « Il était évident qu’elle causerait des blessés, et des blessés graves. Des dizaines de personnes en ont senti les éclats dans leur chair en quelques semaines. Des pieds ont été broyés, des peaux lacérées. »
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article38081
Tags : dictature, grenades, robocops, écraser plus le peuple
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