Je viens de lire mon quotidien, il n'est pratiquement question que du virus, qui dit virus, dit masques. Donc on nous montre plein d'ateliers de bénévoles qui se créent dans les communes avec quelques femmes, des machines à coudre, des tissus et élastiques, de la gaieté et de la générosité.

Avant le covid, à l'époque Gilets jaunes, on parlait des années 30, celles du commencement du nazisme, ces gilets jaunes étaient des précurseurs de guerre, comme à l'époque d'Hitler, pour le pouvoir et les médias bien sûr.

Aujourd'hui, nous sommes en guerre contre un virus et parfois nous sommes en 1945 parce que cette minuscule chose a détruit nos vies agréables dans un monde déjà désagrégé.

Et je remonte le temps ...

Après la guerre, les établissements Ruggieri avait un centre de fabrication ? au moins de stockage dans le bourg. Ils avaient besoin de minuscules parachutes, je ne sais pas à quoi ils servaient parce qu'ils ne pouvaient supporter que de petits objets. Les femmes allaient chercher un stock de parachutes taillés, des ficelles et se réunissaient entre voisines, ma mère le faisait. Elles prenaient les parachutes un par un et à chaque angle, ils étaient du genre octogonaux, elles cousaient avec des noeuds l'extrémité d'une ficelle pré-coupée et quand leur pile étaient finies elles allaient l'échanger contre une autre, je pense qu'elles étaient payées, parce que le pays se reconstruisaient et l'argent ne coulait pas à  flot.

Je me souviens de la douceur et de la finesse de la soie blanche et j'ai gardé longtemps des bouts de chiffons avec des signes d'écriture chinoise.

Nous sommes donc revenus à une économie d'après-guerre, un état défaillant, un peuple méprisé mais qui trouve lui-même ses élans sur la belle formule "Aide-toi, le ciel t'aidera" et pas les incapables méprisants qui nous commandent.

Et je ferme les yeux et je remonte le temps ...