Sonia Mabrouk est la journaliste de Cnews qui conduit les débats télévisuels, les seuls vraiment ouverts de la chaîne qui monte, qui monte, Cnews.
Elle est suivie dans l'après midi par Punchline animée, très animée parfois, par Laurence Ferrari
Puis par Face à l'info animée par Christine Kelly, avec en vedette Eric Zemmour
et depuis deux dimanches, à 19 h Ivan Rioufol, sans langue de bois, vous ouvre les yeux et les oreilles dans les points sur les i ...
“La reconquête existentielle est impérative”
Ils détestent les forces de l'ordre, voient tout à travers le prisme de la race ou encore fustigent l'altérité sexuelle : de nouveaux groupes s'allient pour mettre à mal notre société, nourrissant des tensions identitaires, s'inquiète Sonia Mabrouk.
La « déstructuration civilisationnelle » est en marche, portée par des minorités qui, « sous couvert de lutte contre les discriminations croisées, cherchent à modeler une société », alerte Sonia Mabrouk dans un nouvel ouvrage court et efficace. La journaliste franco-tunisienne, à la brillante carrière dans le paysage audiovisuel français, forte de son expérience et de son vécu, n’a cessé d’avertir, avec son franc-parler, sur les menaces pesant sur notre “douce France”. Après un livre d’entretien et un roman, c’est donc avec un essai que la journaliste décrit les travers de notre époque, auxquels elle est particulièrement confrontée par son métier. Islamo-compatibles, (pseudo-)antiracistes ou encore écolos radicaux : divers groupes déterminés, portés par des figures médiatiques, déboulonnent petit à petit les pans de notre capacité à exister. Mais loin du fatalisme, ce livre appelle au sursaut et à exalter l’âme française.
Dans l’introduction de votre livre Insoumission française, vous avertissez que « la machine à asservir est en marche ». Comment est-elle survenue ?
À travers l’émergence de plusieurs groupes dont on dit qu’ils sont minoritaires, ce qui suscite un vrai débat : doit-on faire un effet de loupe sur ces groupes qui ne constituent pas la majorité ? Je pense que c’est nécessaire car s’ils sont effectivement minoritaires, ils forment aujourd’hui une masse d’intérêts de plus en plus convergents dans différents domaines : médiatique, politique, universitaire, théologique… On n’a pas assez étudié cette confluence de buts destinés à aboutir à une culture de la contrition sous prétexte que nous devons construire du commun par la repentance. Il leur faut tout abattre, tout déboulonner, pour lutter contre toutes les discriminations, menaçant notre modèle de société, son harmonie. Nous sommes à un moment de bascule, engendré par les figures qui portent ces mouvements : Assa Traoré pour l’antiracisme, Alice Coffin pour le féminisme radical, ou encore Camélia Jordana pour l’antiracisme et pour l’antisécuritaire, qui illustre bien l’intersectionnalité de ces mouvements. Ces figures rompues au langage médiatique permettent aux discours portés par ces groupes d’être davantage entendus et de mieux s’incruster dans les interstices de notre société. C’est d’autant plus pernicieux que ces égéries savent parler aux foules et incarnent pour une partie de la jeunesse de véritables icônes. Il est alors très difficile de les contester car elles ne tolèrent pas la contradiction, et lorsqu’on leur oppose un discours, on est accusé de tous les maux. On est soupçonné de se “zemmouriser”. C’est une culture inquisitrice couplée à une vision sécessionniste et communautariste. Le débat est vite impossible. D’autant que nous n’avons pas vraiment de figures de proue à leur opposer. Il est très compliqué d’incarner l’idéal d’universalité.
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